Pour prendre un nouveau départ dans la vie et se tourner vers l’avenir, les femmes doivent couvrir leurs besoins fondamentaux et connaître leurs droits. Elles doivent savoir qu’il existe des services sociaux spécialisés pour les accueillir, elles et leurs enfants. Les défis consistent à garantir la sécurité, la vie privée et l’anonymat des femmes, et à leur offrir un environnement attentif et favorable.
Le projet ACTIV vise à sensibiliser les acteur.rice.s de terrain et les entreprises, afin qu’iels puissent comprendre les expériences particulières, en plaçant toujours les femmes au centre. Chaque cas de violences conjugales a ses propres particularités et l’environnement doit être flexible, bienveillant et compréhensif. Les femmes doivent avoir accès à un soutien complet, à un abri sûr, à des conseils psychologiques gratuits, à une assistance médicale et à un soutien juridique. L’accès gratuit des enfants à la crèche, au jardin d’enfants ou à l’école est également important pour avoir le temps d’avoir un emploi.
Afin de permettre aux femmes de se projeter dans l’avenir et d’envisager leur (ré)insertion socioprofessionnelle, les besoins fondamentaux doivent être pris en compte dès le début du processus :
Les acteur.rice.s de terrain qui travaillent avec les femmes confrontées aux violences conjugales doivent être spécialement formé.e.s pour fournir une assistance holistique aux femmes et à leurs enfants. Iels doivent être capables d’évaluer correctement les risques auxquels les femmes sont confrontées, de connaître la législation, les services disponibles et de communiquer ouvertement et honnêtement avec elles. La plupart des acteur.rice.s de terrain qui aident les femmes confrontées aux violences conjugales ont une expérience préalable du travail social.
Iels doivent développer des compétences de type « savoir-être » :
Iels doivent également développer des compétences en matière de savoir-faire :
Connaître l’écosystème local ;
La plupart des femmes veulent retravailler. Puis il y en a beaucoup qui mettent aussi de côté leurs émotions, donc elles se coupent de toute émotion, elles peuvent faire semblant. Mais reprendre le travail, c'est tout un processus, c'est la garde des enfants, etc.
Une assistante sociale
Afin de couvrir les besoins de base, les entreprises doivent être en mesure de reconnaître les violences conjugales et de connaître le cycle de la violence et l’impact de cette violence sur leurs employées. Ces éléments sont la première clé pour savoir comment reconnaître une femme confrontée aux violences conjugales, comment lui parler et comment agir.
Au-delà de la reconnaissance des violences conjugales et de leur impact, il est également essentiel que les entreprises offrent un espace sûr où les femmes se sentent en sécurité et libres de parler des violences qu’elles subissent. Disposer d’un lieu de travail sûr permet aux femmes confrontées aux violences de se sentir mieux sur le lieu de travail, d’avoir un lieu « d’évasion » et de pouvoir en parler si elles le souhaitent, mais contribue également à leur autonomisation, en augmentant leur confiance en soi et leur estime de soi.
Une qualification professionnelle / la stabilité de l'emploi est importante pour sortir du cycle de la violence car elle peut augmenter l'estime de soi de la personne maltraitée, elle peut augmenter la perspective d'une vie normale, et elle peut à un moment donné faire appel à une personne de confiance dans son environnement professionnel, pour la guider vers une aide spécialisée ou même l'aider à sortir de cette situation.
Une femme confrontée aux violences conjugales
Cet outil fournit les clés essentielles pour établir un lieu sûr (appelé aussi “safe place”) pour les femmes confrontées aux violences conjugales.
Disponible ici.